(Le client) Bonjour Monsieur le courtier, je viens d’acheter une voiture et je voudrais l’assurer…

(Le courtier) Quelles garanties souhaitez-vous Monsieur ?

(Le client) Oh le minimum ! Je veux juste pouvoir rouler avec, avoir une carte verte quoi !

(Le courtier) Oui, la RC, c’est le minimum obligatoire, mais je vous recommande fortement de prendre une protection juridique (PJ) et une assurance conducteur.

(Le client) Ah… Et ça sert à quoi ça ? ça va me coûter combien en plus ?

 

Nous aborderons l’assurance du conducteur lors d’un prochain article et nous pencherons aujourd’hui sur la nécessité de souscrire une protection juridique auto, non pas pour gonfler la prime et donc le portefeuille du courtier, mais pour protéger l’assuré (vous) dans de nombreux cas.

Car oui, comme nous l’avons vu précédemment, seule la RC est obligatoire lorsque l’on souhaite assurer un véhicule, mais la PJ est indispensable.

Celle-ci vous fournit une aide administrative et judiciaire après un sinistre ou une infraction de roulage ; elle rembourse les frais de justice et les honoraires de votre avocat si, dans un premier temps, aucun accord amiable n’a pu être trouvé.

Exemples :

  • Vous êtes victime d’un accident de la route mais la partie adverse (le tiers) conteste sa responsabilité
  • Vous faites un accident en droit avec un véhicule immatriculé à l’étranger, qui prend la fuite ! Heureusement, vous avez eu le bon réflexe de relever le numéro de plaque de ce malotru… La PJ va faire les recherches nécessaires pour que vous soyez indemnisé : rechercher les coordonnées du tiers, sa compagnie d’assurance, dialoguer dans une langue étrangère, …
  • Vous avez causé un accident et devez comparaître devant le tribunal. La PJ assurera votre défense (avocat de votre choix) et limitera votre peine autant que possible
  • Vous êtes en désaccord avec l’expert de la compagnie concernant la valeur de votre véhicule et souhaitez l’intervention d’un contre-expert
  • Vous prêtez votre bolide à un futur-ex ami qui joue les pilotes sur l’autoroute ; résultat vous êtes convoqué au tribunal pour excès de vitesse

Vous l’aurez compris, se priver d’une telle couverture est risqué, très risqué. Mais ces voleurs d’assureurs ne s’arrêtent pas là ! Et vous conseilleront tout aussi fortement d’opter pour une formule étendue de cette PJ, plutôt que la formule de base. Kézako ? Et bien, en plus de tout ce que nous venons de voir, vous serez couvert en cas de :

  • Litiges contractuels (avec cet arnaqueur de garagiste, cet acheteur ou ce vendeur pas réglo ou encore… ce voleur d’assureur)
  • Litiges administratifs (contrôle technique, taxe,…)
  • Défense civile
  • Retrait de permis

L’arnaque Le conseil ultime : souscrire cette assurance protection juridique dans une compagnie spécialisée (DAS, Arag, LAR,…), indépendamment de votre contrat RC. Le tarif sera peut-être un peu plus élevé (et encore, pas forcément) mais les garanties offertes (plus larges ou supplémentaires), la qualité du service et l’assurance d’une impartialité totale (pas de conflit d’intérêt) devraient vous convaincre que c’est le bon choix ; la liste non exhaustive abordée dans cet article est loin de refléter tous les cas pouvant faire appel à cette PJ auto, et pourtant je suis certain que vous vous êtes reconnu dans l’un ou l’autre !

En résumé, pas de RC auto sans protection juridique qui l’accompagne, que ce soit dans le même contrat (mieux que rien) ou à part (le top), le tout pour une prime oscillant entre 60 et 90 euros par an euros par an, selon la formule choisie.